Exposition MEDUSA : Découvrir la légende de la gourmette de Saint-Exupéry

La « gourmette miraculeuse » d’Antoine de Saint Exupéry : Venez redécouvrir la légende

 

La gourmette sera exposée dans le cadre de MEDUSA,

une exposition portant un regard contemporain et inédit sur le bijou, qui se tiendra au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, du 19 mai au 5 novembre 2017*

54 ans de recherches

54 ans que les recherches ne donnaient rien. 54 ans que plongeurs et explorateurs du monde entier passaient au peigne fin la Méditerranée, dans l’espoir d’y retrouver des débris de l’avion d’Antoine de Saint Exupéry, qui avait mystérieusement disparu, le 31 juillet 1944, entre Corse et Alpes.

En septembre 1998, Jean-Claude Bianco, pêcheur marseillais, remonte dans ses filets une étrange prise : une sorte d’amas de calcaire, emprisonnant une gourmette en argent. Sur cette dernière, un nom gravé : Antoine de Saint Exupéry. Mais aussi un prénom, Consuelo, et une adresse à New York. Le pêcheur décide d’en parler à Henri-Germain Delauze, dirigeant de la Comex, une entreprise marseillaise spécialisée en ingénierie sous-marine.

Celui-ci, passionné d’épaves et grand fan de Saint Exupéry entreprend de nouvelles recherches, pensant que, si la gourmette est tombée à cet endroit, les restes de l’avion ne doivent pas être bien loin… mais toujours pas de résultat. Une polémique s’ensuit, mettant en cause l’authenticité du bijou et la sincérité du découvreur. La presse s’en mêle et avec elle commence la saga de la gourmette vient enrichir la légende Saint-Exupéry.

Des expertises attestent que l’objet controversé a bien séjourné longtemps dans l’eau de mer. Des témoignages suggèrent qu’il a bien été offert à Antoine de Saint Exupéry par sa femme, Consuelo (d’où le prénom). Et que ce cadeau fut fait lorsque le couple vivait à New York en 1942. La prévoyante épouse avait fait graver l’adresse de l’éditeur d’Antoine de Saint Exupéry, au cas où celui-ci, qui ne parlait pas anglais, se serait perdu dans la rue !

exposition medusa legende antoine saint exupery

Les années passent…

Il faut attendre 5 ans pour qu’un plongeur professionnel et archéologue marseillais, Luc Vanrell, obtienne l’autorisation et le soutien officiel du ministère de la culture pour remonter des pièces d’un avion qu’il a identifié comme étant celui d’Antoine de Saint Exupéry. Puis 3 ans encore avant d’en fournir la confirmation officielle par la réconciliation d’un numéro trouvé sur l’une des pièces avec les listes du fabricant américain de l’époque.

Le pêcheur marseillais, réhabilité, reçoit alors la Légion d’Honneur. Les pièces de l’avion, un P38 Lightning de reconnaissance fabriqué par Lockheed, ainsi que la fameuse gourmette sont exposés entre 2006 et 2011 en grande pompe au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là !

Luc Vanrell monte une équipe internationale qui enquête sur la disparition d’Antoine de Saint Exupéry au large de Marseille ce 31 juillet 1944 avec l’ambition d’en trouver enfin la cause. Cette entreprise les mène jusqu’à un ancien pilote allemand de la Luftwaffe, Horst Rippert, qui concède en 2008 être probablement celui qui a descendu Saint Exupéry. C’est donc la « gourmette miraculeuse » qui aura permis d’élucider le mystère de la disparition de l’auteur du « Petit Prince ». Depuis, ce bijou, qui a été restitué aux héritiers de l’écrivain par l’Armée de l’Air, a voyagé partout dans le monde, lors d’expositions remportant toujours un succès considérable.

Ainsi de New York à Séoul, en passant par Tokyo, Hong Kong, Sao Paolo, Buenos Aires, Moscou, Istanbul, Genève, les tribulations de ce bijou mythique témoignent de l’aura d’Antoine de Saint Exupéry dans le monde entier et de la puissance d’évocation des objets ayant une histoire propre. Il sera visible lors de l’exposition « MEDUSA : Bijoux et tabous » au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, du 19 mai au 5 novembre 2017*. Une occasion rare de découvrir ou redécouvrir avec émotion à Paris l’objet qui a permis de faire toute la lumière sur la disparition restée si longtemps énigmatique de celui qui proclamait « le Petit Prince, c’est moi ! ».

On ne peut s’empêcher d’associer à cette extraordinaire histoire le questionnement de Lamartine : « objets inanimés, avez-vous donc une âme ? ». En l’occurrence l’âme d’un grand poète disparu, celle d’Antoine de Saint Exupéry.

* 11, avenue du Président Wilson 75116 Paris 01 53 67 40 00

Plus d’informations sur l’exposition MEDUSA

Plus d’information sur Antoine de Saint Exupéry

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F
Ce fut en effet rocambolesque cette authentification et le mystère est levé. Quand aux objets qui ont une âme, je le pense, et encore plus ayant discuté avec une dame vendant des pierres montées en bijoux et à vocation également thérapeutiques et elle décharge toujours les pierres avant de les passer au doigt, et me disait que les pierres gardent en elles les émotions .. de ceux qui les ont portées, d'ou le fait que il n'est pas anodin de porter le bijou d'un ou d'une autre et que parfois on n'arrive pas à le porter, bises
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C
Bonjour, <br /> Cette histoire en a fait couler de l'encre, il y a toujours un peu de doute dans ces trouvailles, la lumière s'est faite et un mystère résolu.<br /> Bonne journée<br /> @mitié
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T
et bien on peut parler d' une épopée, et s' il est parfois difficile de la prouver, la vérité a fini par l' emporter !<br /> Passe une bonne journée<br /> Amitié
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