Exposition Gianni BURATTONI | Jardin Caché n 4 » | Office du Tourisme du Canton d’Aspet

L’Office de Tourisme du Canton d’Aspet en partenariat avec la Communauté de communes Cagire-Garonne-Salat présentent une exposition de : Gianni BURATTONI « Jardin Caché n°4 ». Exposition du 1er au 22 juillet 2017 à l’ Office de Tourisme du Canton d’Aspet Maison des Trois Vallées Rue Armand Latour - 31160 ASPET

Gianni BURATTONI jardin caché n 4

© Gianni BURATTONI

Exposition Gianni BURATTONI « Jardin Caché n°4 »

Gianni BURATTONI

Gianni BURATTONI, artiste international italien, nous fait l’honneur d’exposer la 4ème partie du Jardin Caché dont les travaux ont commencé en 1991.

Venez découvrir les œuvres de l’artiste dont une série inédite nous proposant un jeu dialectique entre la représentation paysagère et son occultation.

« Le camouflage est une autre manière de faire surgir le non visible et ses pouvoirs. Cette réflexion a mené Burattoni à donner corps à la pure puissance de l’invisibilité, créant certaines pièces pour les perdre dans la nature. » Jacques Leenhardt (Professeur émérite à l’École des hautes études en sciences sociales)

Jardin Caché n°4

Cette exposition de Gianni BURATTONI présente le quatrième volet du Jardin caché.

Cette recherche, commencée en 1991, se déroule lentement dans le temps et privilégie l’action intempestive au gré des occasions qui se présentent. Cette fois-ci : un jeu dialectique entre la représentation paysagère et son occultation. En corollaire, des éléments plus anciens de cette recherche comme base de “vision” et de réflexion.

Le lieu du 1 er Jardin caché se trouve en Normandie, au Pays de Caux, dans un grand bois aux abords et sur les flancs d’un coteau. Ce territoire, lourdement bombardé par l’aviation alliée pendant la Seconde Guerre mondiale, cachait, camouflée, une rampe allemande de lancement de V 1. Ces bombardements obligeaient les habitants à se cacher à leur tour dans des grottes, qui étaient au cœur de ce grand bois.

Le fait de se cacher, de se rendre invisible pour se protéger d’un danger pressant, comme une menace constante en contraste avec l’aspect bucolique et paisible des lieux, m’a emmené à réfléchir sur le phénomène de l’invisible dans la nature et dans l’art. Héraclite m’a aidé dans cette réflexion, au début assez chaotique : « La nature originelle aime se cacher. »

J’ai commencé, donc, à agir sur le lieu, selon un parcours en sept points par des interventions minimes, que seulement un oeil avisé pouvait apercevoir, et, de surcroît, redevable aux saisons et aux intempéries. Plus que des travaux lourds d’aménagement pour modeler le lieu, il s’agissait d’intervenir d’une façon discrète et cachée, en faisant appel à l’« invisible » pour stimuler l’imaginaire. Les traces plus ou moins visibles de l’histoire récente et lointaine pouvaient ainsi se mêler à la mythologie classique pour faire naître un jardin, caché au regard destructeur parce qu’aveugle et dépourvu d’une vision utopique. »

Gianni Burattoni

Extrait de Lettres de Val de Saâne

Il s’agit toujours de questionner les habitudes représentatives, les pièges de notre connaissance la plus assurée en apparence : le faux-semblant des images. Et dans cette quête critique, l’occultation prend subitement une place imprévue. Dès ses premiers dessins, la gomme et le calque occultaient le motif, réveillant l’attention. Le camouflage est une autre manière de faire surgir le non visible et ses pouvoirs. Cette réflexion a mené Burattoni à donner corps à la pure puissance de l’invisibilité, créant certaines pièces pour les perdre dans la nature.

Perdues elles sont, puisqu’elles échappent à la vue, n’ayant plus de présence dans les lieux de l’art que sont les galeries et les expositions. Mais cette absence aux lieux officiels de l’art n’est pas équivalente à une disparition absolue. Le geste a été fait, l’oeuvre existe quand bien même nul n’y aurait accès.

Rien n’est donc perdu, bien au contraire, et c’est la puissance même du geste qui s’en trouve élevée, radicalisée. Le pouvoir utopique de ce qui reste caché est en quelque sorte irrécupérable, il échappe à la récupération qui en émousse le fil.

Comme le soulignait Yves Abrioux, cette “exigence pourrait, par exemple, prendre la forme de jardins qui resteront secrets parce que leur pouvoir utopique est leur point à la fois de plus forte exigence et de plus grande fragilité”. »

Jacques Leenhardt

Professeur émérite à l’École des hautes études en sciences sociales

Informations Pratiques

Exposition à l’Office de Tourisme du canton d’Aspet

Maison des Trois Vallées

Rue Armand Latour

31160 ASPET

Horaires d’ouvertures :

Du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h30 à 17h30

Le dimanche et les jours fériés de 9h à 12h30

Entrée Gratuite

Tout Public

 

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L
Cela doit-être bien
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