Par Bernieshoot
A l’origine le bleu de travail était destiné à fournir aux ouvriers un vêtement peu salissant. Les cadres portaient des tenues blanches ou grises, mais finalement avons-nous tous un « bleu de travail » ?
Le bleu de travail, même pris au pied de la lettre, n’est plus exclusivement bleu dans les usines. Aujourd’hui, le bleu a très souvent été remplacé par les couleurs de l’entreprise avec les logos de l’entreprise et du fabricant.
Le concept « bleu de travail » a dépassé celui de son origine et le maillot des footballeurs est finalement aussi un « bleu de travail » qu’ils portent pour porter les couleurs de leur équipe, des sponsors. L’esprit est similaire à la tenue des ouvriers, le salaire est lui bien différent.
« J’enlève mon bleu de travail » me disait un jour le premier consul de France en Namibie en enlevant sa cravate, au moment de prendre l’apéritif. Sa réflexion était des plus justes, car il est difficile d’imaginer un premier consul, un ambassadeur, un cadre ou un patron exercer sa profession sans cravate (ou nœud papillon).
C’est un code vestimentaire permettant d’identifier le moment où il exerce sa fonction. La tenue « casual » étant là pour ‘opposer à celle du « bleu de travail » et accentuer l’idée que la soirée sera hors contexte professionnel dans l’esprit.
Le web, le monde des start-ups ont cassé les codes ainsi que les habitudes vestimentaires. En lisant un article sur la blogosphère, vous ne vous demandez pas quelle était la tenue du blogger ou de la bloggeuse au moment où il le produisait.
Pourtant il s’agit d’un travail d’écriture et de mise en ligne, le concept « bleu de travail » a là aussi son existence.
Pour le décrire, il suffit peut-être de se demander à quel moment le blogger ou la bloggeuse cesse son activité. La réponse vient assez naturellement. C’est en coupant son ordinateur, son smartphone ou sa tablette que son activité s’arrête.
Tomber son bleu de travail V2.0, c’est certainement se déconnecter et la période estivale ne fait que confirmer cette hypothèse.
Le bleu du ciel appartient aux poètes et aux héros de l’aviation que sont les pilotes, les aiguilleurs du ciel, et les professions du domaine. C’est un bleu que finalement nous ne tombons jamais, car il est toujours devant nos yeux même après avoir cessé son activité.
Lever les yeux vers le ciel pour eux, c’est certainement comme pour l’ouvrier qui regardait dans son armoire son bleu de travail définitivement raccroché.
Et vous avez-vous un « bleu de travail » ?
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