La crise du vocabulaire

Le mot « crise » est l’un de ceux dont use le plus libéralement le lexique contemporain : crises politiques, crises industrielles, crises de l’Europe, crise de l’euro, crise du Brexit, crise de moralité… le langage n’échappe pas à cette loi universelle.

paris sacre ceur basilique

 

La grande pitié du vocabulaire

Mépris du vocabulaire

Pour vous convaincre du mépris du vocabulaire, il vous suffit d’ouvrir une page d’un réseau social, sur ce point ils sont tous égaux, ou d’écouter des reportages, ou encore d’ouvrir des journaux ou revues spécialisées.

Tel correcteur s’arrache les derniers cheveux devant la déferlante des fautes d’orthographe ; comment ne pas être choqué, sans être puriste, par le mépris qu’on affecte à l’endroit de la syntaxe ; les empiètements du langage « sms » scandalisent les enseignants, ou simplement les lecteurs aimant la langue française. La virulence du mal dans le domaine du vocabulaire est immense, pire elle est aujourd’hui une banalité.

Combien de mots connaissez-vous ?

J’ignore à combien de mots les lexicographes évaluent le bagage normal du Français moyen ; mais si je sais qu’à ce minimum, fort peu peuvent se flatter de l’atteindre.

Toute truffée d’à peu près, «  de chose machin-truc », «  de génial », de « like », de « OMG », de silences embarrassés et de borborygmes affreux, de monosyllabes qui ne signifient rien, sauf dans l’esprit de celui qui les prononce, et des gestes qui voudraient dire tout en se substituant à des mots, la conversation quotidienne dissimule mal le vide effrayant de nos casiers à matériel verbal.

Amusez-vous à interroger votre entourage familial, social ou professionnel sur la signification des mots les plus élémentaires de notre langue comme péremptoire, éhonté

Si vous voulez les mettre encore plus mal à l’aise en appuyant là où ça fait mal, demandez la différence entre spécial et spécieux, verbeux et verbal… Attention, pendant un repas de famille vous risquez de casser l’ambiance, mais vous pourrez aussi remettre chacun à sa place.

Pour porter l’estocade, terminer avec la signification de mots dits savants comme étymologie, anachronique, chronogramme

Le plaisir d’écrire

Le plaisir d’écrire des articles, est sans doute le même que celui d’écrire des lettres. Le plaisir est dans la liberté de dire ce qui nous passe par la tête dans le moment, comme cet article sur la crise noire du vocabulaire.

Le charme épistolaire réside dans cette liberté que donne à l’article ou à la lettre le ton même de la conversation. Car, oui un article est une conversation entre l’auteur et le lecteur. Le lecteur qui aura lu, apportera sa réponse dans un commentaire au contenu idoine. Les commentaires hors-sujets n’ont pas à figurer, ils sont comparables à des borborygmes affreux dont nous parlions précédemment.

Le vocabulaire peut être familier sans tomber dans de véritables solécismes ( « il a s’agi »  pour « il s’est agi » ; « je mai blessé » …).

Ne nous dispensons pas de chercher le mot propre, l’expression correcte.

Le tuf lexical du langage familier est riche : chouette (pour chic), turbiner (pour travailler)…Le langage quotidien permet d’être plus efficace en rendant le style plus personnel et plus directe, il permet en quelque sorte de colorer la pensée de son auteur.

Attention toutefois à ne pas tomber dans la banalité et de finalement laisser votre lecteur dans le noir complet.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Oups! j'oubliais ma politesse<br /> Bonne journée<br /> @mitié
Répondre
C
Bonjour, <br /> Un marronnier de journaliste, pourtant il n'est pas si évident que cela la pauvreté de la langue, il y a chez les jeunes, les propos de la rue (ce n'est pas nouveau) et la rencontre qui change de forme!<br /> Bon, le constat est quand même à une perte de l'orthographe. Même chez de grands écrivains et hommes d'états, par exemple.
Répondre
C
Je suis totalement d'accord, notre belle langue s'appauvrit..je suis horrifiée de voir apparaitre partout des pseudos formules anglaises dont raffolent journalistes, hommes et femmes politiques, chargés de communication . Le " do it yourself", les " home made" et les " task force " m'indisposent au plus haut point
Répondre
A
Ton sujet m'interpelle, car je viens de faire des recherches sur le net sur certains sujets, et quand je lis ceux qui s''expriment de façon phonétique, car l'orthographe et ses règles sont méconnues, je suis horrifiée.<br /> Cela vient-il de l'enseignement, du manque de lecture ? <br /> Je te souhaite une belle semaine !
Répondre
M
Elle est vachement chouette ta photo !
Répondre
H
Bonjour <br /> très beau témoignage, malheureusement avec le temps le vocabulaire français a connu une mutation, si forte qu 'en essayant de lire des livres moins réçents on peut se trouver en difficulté devant certains mots.<br /> Pourtant le patrimoine de la culture française et notamment la langue est riche , et méritent d'étre utilisés et reconnus comme il se doit.<br /> Personnellement , je ne suis pas française , je suis issue d 'un mariage mixte de deux continents totalement différents et pourtant le fait que je fus "éduquée" , "cultivée" ,"instruite" dans des établissements français , a fait de moi une amoureuse de la langue et du Pays.(et je ne vis pas en France mais je vis avec la France)<br /> Vive la Francophonie et vive la France!<br /> Helena
Répondre
J
Un constat malheureusement réel , le vocabulaire des conversations s'appauvrit de plus en plus et chercher le mot exact à employer devient vraiment rare . Ce qui m'énerve au plus haut point , c'est quand les auteurs des fautes sont des personnes qui devraient normalement maîtriser le langage comme des journalistes qui n'hésitant pas à employer par exemple le verbe palier avec à alors qu'il est transitif ..<br /> Bonne journée <br /> Bises
Répondre
M
On peut dire que nous avons un" vocabulaire-truffé", mais ces truffes là ne sont pas très appréciées.....<br /> Comme c'est pénible "les machins-trucs, machins-chose" les "voilà" quand on ne connait pas le mot à employer. Pire encore, un mot pour un autre : j'avais une voisine chez qui on avait un évier" grec" pour "grège", sans compter les victimes " d'infractus" !<br /> Pour ce qui est de trouver ses mots afin d'alimenter une conversation, ma formidable institutrice nous répétait : ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement....il faut croire que non !
Répondre
A
Hello Bernie ...<br /> <br /> " comme cet article sur la crise noire du vocabulaire." <br /> Pour ma part j'aurais écrit notoire ;-) ...<br /> <br /> @t<br /> alain
Répondre
B
Et tu aurais eu raison, j'ai hésité, mais comme le thème de mon lundi était le noir ...
D
Notre belle langue est tellement riche qu'on peut toujours trouver le mot exact pour exprimer ce qu'on veut dire mais plus personne ne se creuse la tête pour chercher : que des mots banals, qui ne veulent pas souvent dire grand' chose ...<br /> Comme je ne peux pas dormir, que je suis levée et ai déjeuné, j'en profite pour venir te souhaiter un bon début de semaine, qui va être très occupée (voir sur mon blog)<br /> Je ne sais pas quand je pourrais repasser car ce sera en fonction de l'heure d'embauche du maître d'oeuvre. Lolll<br /> Bisoux, bernie
Répondre
T
quand on constate qu' en sixième tant de lycéens ne maitrisent ni la lecture, ni l' écriture, comment s' étonner !<br /> Pourquoi ne pas avoir gardé des méthodes qui avaient fait leurs preuves !<br /> Bonne journée<br /> Amitié
Répondre
C
c'est vrai que le vocabulaire s'appauvrit , de moins en moins de mots utilisés (on a l'impression d'être un extraterrestre pour certains...) et de plus les tournures de phrases sont de plus en plus simples sans parler de la conjugaison où des temps ont totalement disparu...bises.celine
Répondre
E
J'aime beaucoup la photo ! Je fais partie de ceux qui ont tenu un livre à 3 ans et j'ai toujours lu et écrit je connais moins bien le vocabulaire moitié français et moitié anglais.
Répondre