Pour quelles raisons, pourquoi et comment un internaute choisit-il de lire un article de blog ? Les habitudes des lecteurs sont-elles figées dans le temps ?
Tout d’abord, il est utile de préciser que je ne vais pas dans cet article vous abreuvez de chiffres, et encore moins, vous révélez des éléments de la vie privée de mes lectrices, et lecteurs. La situation sanitaire que nous connaissons depuis plusieurs mois nous montre, si besoin était combien il est possible de faire dire à peu près ce que l’on veut à des chiffres.
Naturellement, vous mes abonné(e)s, et je vous remercie de votre fidélité, constituez une source importante des visiteurs. Comme tout créateur de contenu sur un blog, j’ai des désabonnements, c’est toujours une déception, mais chacun est libre d’évoluer avec le temps.
Très souvent, j’ai pu remarquer dans la génération des blogueuses blogueurs 20-40 ans, une réelle focalisation sur les aspects techniques pris en charge par les moteurs de recherche, le fameux SEO (Search Engine Optimisation), qui devient une stratégie influençant la ligne éditoriale.
Le choix du titre des pages, du nom de l’url, des métas-descriptions, de photos parfaites deviennent une obsession au détriment du contenu dont la fadeur est parfois déconcertante. La répétition de mot-clé devient du rabâchage aurait value un point d’exclamation à l’encre rouge dans la marge de la part de l’institutrice ou de l’instituteur.
Même si, ces techniques permettent d’attirer l’internaute, elles ne permettent pas de le fidéliser. En forçant à peine l’épaisseur du trait, je pense même qu’elles peuvent le faire fuir. Pour fidéliser le nouveau lecteur, c’est la qualité du contenu qui fera la différence.
La qualité du contenu passe naturellement par la qualité de l’orthographe et de la grammaire. Comment prendre au sérieux un article où il y a deux fautes par mot dans toutes les phrases ? Que penser d’un article où les phrases sont incompréhensibles ou creuses ? L’originalité de l’angle pour traiter un sujet est un deuxième atout : avoir une plume, ou écrire un article ; c’est toute la différence.
Donc, c’est sans surprise que la première grande habitude de mes lectrices et lecteurs est d’aimer la qualité du contenu d’un article. Sans entrer dans le détail des chiffres, mes articles les moins lus sont ceux qui ne respectent pas ces critères de qualité.
Naturellement, les centres d’intérêt, la spécification d’un blog, et l’expertise reconnue par ses pairs du blogueur sont des atouts supplémentaires pour que la première visite soit suivie de nouvelle, devenant ainsi une habitude.
Le livre papier résiste, heureusement d’ailleurs, mais la majorité des lectures se fait aujourd’hui sur écran. C’est un constat, et il est obligatoire pour le rédacteur d’un article de blog de prendre cette réalité.
Tout d’abord, il est important de savoir que des études ont démontré qu’un internaute lit presque 30 % moins rapidement sur l’écran que sur papier. L’explication est assez simple et physiologique : la rétine de l’œil a beaucoup plus de difficulté à lire des textes sur un écran du fait de la luminosité. C’est d’ailleurs pour cela que la technologie des liseuses est différente de celle des écrans pour ordinateur.
En conséquence, la lecture sur écran, et c’est la seule possible pour un blog, doit être prise en compte dans les habitudes des internautes. Autant sur un livre, la lecture se fait mot à mot, autant sur un écran elle a tendance à laisser la place à une capture visuelle de morceaux de phrase. L’œil du lecteur scanne le contenu de l’article.
Par ailleurs, toutes les zones de lecture ne sont pas équivalentes. Il y a des zones chaudes et des zones froides. Dans le monde occidental, la lecture se fait naturellement de gauche à droite et de haut en bas. La zone la plus chaude se situe donc au début de l’article et sur la partie gauche.
Il est important de capter l’attention de l’internaute pendant que son œil scrolle le texte. Par exemple, le fait de structurer l’article avec titre et sous-titres va faciliter l’attention. Aérer la présentation fait vraiment sens. Un article publié comme une écriture au kilomètre n’engage pas à sa lecture.
Le lecteur internaute est pressé, il zappe très vite. Trop vite me direz-vous ? Nous pouvons le déplorer, mais là encore, c’est une réalité.
Au début des blogs, la question ne se posait pas, le seul écran possible du lecteur était un écran d’ordinateur. Du temps a passé sous les ponts, la technologie a largement évolué et aujourd’hui la lecture d’un article de blog peut se faire sur l’écran :
Et parmi ces trois choix, aujourd’hui, 60 % de mes lecteurs utilisent un mobile pour lire mes articles. C’est une donnée qui ne cesse de monter. La tendance me semble, sans retour-arrière possible pour des raisons sociétales évidentes. Le téléphone à fil semblait restreindre notre liberté, le smartphone l’a remplacé en créant une addiction.
Ainsi donc, cette habitude est nécessairement à prendre en compte. La différence est naturellement la taille d’écran utilisée par l’internaute. Et c’est la taille la plus petite qui est privilégiée par le lecteur. La conséquence est simple, si la police d’écriture est trop petite, la lecture devient illisible sans action de l’utilisateur. Même s’il existe la possibilité d’agrandir le texte, dans 95% des internautes n’utilisent pas la fonction zoom.
Au final, c’est une donnée dont je me préoccupais peu il y a quelques mois encore. Aujourd’hui, je consulte systématiquement mes articles sur mon mobile pour me mettre à la place du lecteur et voir si le plaisir de la lecture est au rendez-vous.
En conclusion de cet article, que vous aurez peut-être scanné, s’intéresser aux habitudes des internautes permet de faire évoluer la présentation, tout en gardant sa plume et sa spontanéité.
Et vous, êtes-vous sensibles aux habitudes de vos lecteurs ? Quel support utilisez-vous principalement pour lire des articles ?