Ce n'est plus de la science-fiction, ni une blague, la reconnaissance vocale vous donne la possibilité, de dicter un article sans toucher à votre clavier.
L’avantage de cette période de confinement, il faut arriver à rester positif, est qu’elle nous offre du temps. C’est sans doute pour cela, que j’ai tenté l’expérience d’utiliser la fonction « dicter » de mon traitement de texte Word.
Dans les années 70, je me souviens que lors d’un job d’été dans une assurance, j’avais été frappé par une salle où des secrétaires tapaient en continu des lettres qui avait été enregistrées par les rédacteurs. Il était déjà plus facile, à l’époque de dicter, que d’écrire avec un clavier. Surtout qu’il s’agissait d’un clavier de machine à écrire.
Aujourd’hui, faut-il dire merci au progrès, les dernières versions Word inclus la possibilité de dicter un texte. Autant, je m’étais intéressé à la problématique de la reconnaissance vocale, autant, je ne m’y étais jamais intéressé pour écrire un article.
L'outil Dictée vous permet d’utiliser la reconnaissance vocale pour créer du contenu dans Office à l’aide d’un microphone et d'une connexion Internet fiable. Il ne vous sera pas demandé de faire des tests pour que votre voix soit reconnue par le système.
Il s’agit d’un moyen simple et rapide d’écrire vos idées, de créer des brouillons ou des plans, et de capturer des notes.
Avant de commencer, il est important de choisir la langue parlée. Affichez et modifiez les langues dans la liste déroulante. Je n’ai testé que le français pour l’instant.
Pour débuter la dictée de votre contenu, vous avez deux possibilités :
Patientez jusqu’à ce que le microphone soit activé (témoin rouge) pour vous assurer qu’il a démarré l’écoute, et que vous pouvez commencer.
Pour les adeptes des raccourcis clavier, sur Windows, utilisez alt + ' (guillemet) pour activer ou désactiver le micro.
Vous pouvez insérer la ponctuation à tout moment en l'exprimant clairement, ou plus exactement en respectant un code qu’il est bon de connaître avant de commencer, même s’il est assez intuitif.
Phrase(s) |
Sortie |
point |
. |
virgule |
, |
point d'interrogation |
? |
point d'exclamation |
! |
saut de ligne |
saut de ligne |
nouveau paragraphe |
nouveau paragraphe |
deux points |
: |
point-virgule |
; |
guillemet gauche, guillemet ouvrant guillemet droit, guillemet fermant |
« » |
parenthèse gauche, parenthèse ouvrante parenthèse fermante |
( ) |
tiret demi-cadratin |
- |
guillemet simple ouvrant |
' |
crochet droit ouvrant crochet droit fermant |
[ ] |
apostrophe |
’ |
guillemet simple fermant |
' |
points de suspension |
... |
Je vais être honnête, il faut s’entraîner un peu, et mes premiers essais n’étaient pas concluants. Mais avec u peu de persévérance, ça fonctionne plutôt bien.
Il est possible de corriger les erreurs à l’aide de votre clavier sans avoir à désactiver l’icône du micro. Une marque peut apparaître sous les mots avec des propositions de variantes lorsqu’un mot n’a pas été bien compris. Si le mot est correct, il suffit d’ignorer la remarque.
Une fois l’enregistrement terminé, ou si vous voulez faire une pause, il suffit d’appuyer de nouveau sur le bouton microphone, le voyant rouge s’éteint.
La prise en main est donc très facile, mais est-ce réellement un gain de temps.
C’est sans doute une évidence, mais nous n’écrivons pas comme nous parlons. Le fait de parler dans un micro a fait partie de mon métier, et n’a donc pas constitué un blocage. Il est important de parler clairement, et avec une bonne fluidité. De ce point de vue, c’est un bon exercice pour la prise de parole en public.
Dans la manière de procéder, puisque vous allez dicter, il est important d’avoir au préalable fait toutes les recherches nécessaires, et de savoir comment vous allez structurer votre article. A l’écrit vous pouvez corriger au fur et à mesure, et revenir en arrière. Là, ce n’est pas le cas, où je n’ai pas trouvé comment faire à l’oral, sauf en utilisant le clavier. Le travail préalable permet aussi de cibler la longueur de l’article.
Lorsque la reconnaissance vocale se trompe, ce peut être amusant au début, mais énervant aussi. C’est un peu comme avec le correcteur automatique de votre téléphone. Mais soyons honnête, avec un vocabulaire simple, j’ai eu très peu d’erreur, et aucune n’était grotesque.
Comme pour un article écrit, la phase de correction reste incontournable. Elle se fait juste différemment, puisqu’il est préférable à mon avis de la faire à la fin.
Au final, je ne peux pas dire que j’ai été plus vite qu’en tapant mon texte, mais je tape avec mes 10 doigts. Sans doute qu’avec de l’habitude, je dicterai plus vite.
Tout d’abord, il est utile de rappeler que je souhaitais tester cette fonctionnalité pour écrire un article. C’était mettre la barre un peu haut pour commencer, et cet article n’a pas été écrit avec la fonction dictée.
En fait, j’envisage de l’utiliser, pour dicter des notes qui n’auront pas besoin d’être mise en forme, mais qui me serviront de brouillon pour l’écriture d’un futur article. Sur un court, sans structuration, le gain de temps est évident.
Par ailleurs, je rêve d’une évolution qui permettrait de transformer en texte, une interview réalisée lors d’une conférence de presse par exemple. Pour l’instant, je n’ai pas trouvé de solution technique satisfaisante, autre que placé l’enregistreur à côté du micro, et lancer l’écoute de l’enregistrement. Le résultat est moyen, une connexion directe serait fabuleuse.
Pour conclure cet article, j’ai pris plaisir à tester cette fonctionnalité de Word. Je ne sais pas si cette possibilité existe sur les traitements de texte en open source. Comme on apprend à taper sur un clavier avec plus que deux doigts, je pense que la maitrise de la reconnaissance vocale mérite un apprentissage un peu plus long.
Et vous, avez-vous une expérience de la reconnaissance vocale ? Avez-vous déjà dicté un texte ?