Athlètes contre robots, l’homme toujours en avance ?

Athlètes contre robots, l’homme toujours en avance ?

Avec la diversification des applications, de la technologie et des algorithmes, la robotique et l'intelligence artificielle n'ont pas mis longtemps à intégrer le monde du sport. Les chercheurs s'inspirent principalement du corps humain pour concevoir leurs inventions.

Ainsi, on tente d'appliquer la structure du cerveau, avec des neurones et des synapses synthétiques aux intelligences artificielles. Plus encore, une société aux avant-postes des déplacements et mouvements des robots comme Boston Dynamics cherche elle aussi à s'inspirer du corps humain.

De l'autre côté, les sportifs eux-mêmes utilisent la machine et l'intelligence artificielle pour améliorer leurs performances.

Mais au milieu de cette entraide salutaire pour les deux domaines, existe-t-il réellement une compétition sportive entre homme et machine ? Si oui, qui emporte la bataille aujourd'hui ? Éléments de réponse.

Le robot, un adversaire pas encore à la hauteur “physiquement”

Si des sociétés comme DeepMind ont prouvé qu'une de leurs intelligences artificielles nommée AlphaGo pouvait écraser les meilleurs joueurs de Go à leurs propres jeux, physiquement, la machine a encore un peu de retard.

Il existe ainsi plusieurs exemples criants du fossé qui sépare encore les meilleurs algorithmes avec la complexité de notre cerveau et les réflexes dont il est capable.

Motobot est un robot pilote de moto développé par la marque Yamaha. Pour mettre à l'épreuve la machine, le constructeur a fait appel à l'un des plus grands pilotes de l'histoire : Valentino Rossi. Résultat ? Plus de 30 secondes d'écart entre l'homme et le pilote de métal à l'avantage de la légende italienne. Un gouffre immense sur un tour de piste terminé en 1'25 par le nonuple champion du monde.

valentino-rossi-2702100_960_720 Photo par LeafWriter, CC0
La légende de la moto n’a pas fait dans la dentelle en écrasant le robot qui voulait le défier.

Autre sport, même duel avec une vidéo qui a beaucoup fait parler d'elle. Kuka a en effet invité l'ancien numéro un de tennis de table Timo Boll à confronter Agilus, un bras mécanique intelligent qui peut faire office de "sparring partner". La bataille fut rude, mais c'est encore l'être humain qui a eu le dessus sur la machine.

Loin de vouloir remplacer les grands champions, le robot est avant tout une aide aux athlètes pour s'améliorer.

 

Le robot comme partenaire pour aller plus loin

Parmi les pionniers de l'utilisation des technologies pour améliorer les performances, on retrouve le mythique club de Liverpool. Avec l'aide d'une intelligence artificielle développée par la société française SkillCorner, le club laisse la machine analyser les courses des joueurs, leurs vitesses, leurs positionnements par rapport à leurs coéquipiers comme celui des adversaires. Et tout cela, l'I.A. est capable de le faire en temps réel.

Si Liverpool utilise donc l'intelligence artificielle pour mieux appréhender le placement de ses joueurs, il existe des machines qui affrontent les professionnels pour les entraîner. Dans ce sens, le Fraunhofer Institute de Dortmund a ainsi développé un gardien pratiquement impossible à mystifier. C'est simple, sur tous les participants venus admirer la nouvelle création de l'institut allemand, aucun n'a réussi à battre la machine.

Si les développeurs de ce bijou ont plaisanté en arguant que leur gardien était plus efficace et moins cher en transfert qu'un joueur humain, on peut surtout imaginer ce genre de machines dans les centres d'entraînements des plus grands clubs. Les footballeurs pourraient ainsi apprendre à tirer différemment et à développer des nouvelles techniques pour tromper ce portier pas comme les autres.

football-3032329_960_720 Photo par zerpixelt, CC0
Le football a ses robots d'entraînement.

Et demain, des compétitions réservées aux machines ? 

Si la machine a donc encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à la perfection des professionnels, c'est bien car il est encore impossible pour les chercheurs de développer une machine aussi complexe et fonctionnelle que le corps humain.

Aujourd'hui, un robot est entraîné à faire une tâche spécifique comme jouer au go ou bien encore arrêter des ballons de football. Il ne peut que faire cela cependant. Motobot est incapable de monter sur une moto puisqu'il y est fixé.

C'est cette versatilité qui forme le plus grand fossé entre l'homme et la machine pour le moment. C'est bien pour cela que ces robots ultra spécialisés ne sont pas prêts de remplacer l'homme. Mais, s'ils peuvent aider à battre les records passés et ainsi galvaniser les sportifs pour se dépasser toujours un peu plus, ce ne peut être qu'une bonne chose pour l'univers du sport en général.

Un jour peut-être verrons-nous des compétitions qui verront s'affronter des hommes et des machines. On peut même aller jusqu'à imaginer une supériorité des machines ultra-spécialisées qui créeraient alors un autre championnat, une autre sorte de Jeux Olympiques réservés aux machines.

Pour le moment, compte tenu de l'avancée de la technologie et de la recherche, ce genre de théories relève de la science-fiction.

Mais tout va toujours si vite, dans le sport comme dans la course à la technologie qu'on ne peut être sûr de rien.

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J
Tres intéressant cet article , l'IA au service du sport et des sportifs oui mais comme tu dis dans un but d'entrainement je ne sais pas si j'aimerais assister à un match entre robots. Et puis je dois être un peu trop influencée par les albums d'Enki Bilal j'ai toujours peur d'une dérive .<br /> Bon dimanche
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B
un match entre robots... ça pourrait arriver en fait.
T
de toutes façons, c' est l' homme qui fabrique le robot
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B
oui mais le robot pourrait vivre sa vie...
L
England lost to Italy this year's football!<br /> It was such a shame.
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B
Forza Italia