Comme les roses illuminent un jardin, les signes de ponctuation éclaircissent et ensoleillent les textes. Rappel sur les signes conventionnels, pour que vos textes soient encore plus agréables à lire.
Avez-vous remarqué le nombre d’articles, de posts ou de billets, où nous voyons les points d’interrogation, d’exclamation se multiplier sans raison ?
Dans le même temps, le point-virgule brille par son absence…
Pourtant, notre langue française est riche, comme beaucoup d’autres langues d’ailleurs, mais l’utilisation de sa ponctuation se réduit comme peau de chagrin. Revenons sur les règles fondamentales, afin de peut-être y déroger, mais en pure connaissance de cause.
La ponctuation sert à indiquer, au moyen de signes conventionnels, les rapports existant entre les phrases, entre les propositions ou entre les différents éléments des propositions.
Les signes de ponctuation notent les arrêts ou les inflexions de la voix dans la lecture.
Il marque la fin d’une phrase, qu’elle soit composée de plusieurs propositions, ou d’une seule, ou même d’un seul mot.
Un point et un seul, trois points, c’est autre chose, je vais vous en parler un peu plus loin dans l’article.
Il se place à la fin d’une phrase qui incluse une demande, ou qui exprime un sentiment de doute, d’incertitude.
Placer plusieurs points d’interrogation, renforce-t-il la demande, ou le doute ?
Est-ce une manière, maladroite, de traduire par écrit une expression du visage de l’auteur ?
Il se met à la fin d’une phrase, ou après une interjection (ex. ah !, oh !, zut !), quand elle exprime l’étonnement, la surprise, la joie, l’indignation, etc.
Nous voyons donc que le point d’interrogation et le point d’exclamation traduisent des sentiments de l’auteur. Il en est de même pour les points de suspension.
Ils expriment une suspension, une interruption de la pensée, une réticence du rédacteur. Alors terminer une phrase par un point, ce n’est pas du tout pareil que de la terminer par des points de suspension…
Au passage, vous avez noté que les points de suspension sont une succession de trois points. pas deux, ni quatre ou plus, mais trois points.
Les raisons d’employer une virgule sont très nombreuses. Elles permettent aussi au lecteur de reprendre sa respiration.
Au sein d’une proposition, la virgule va permettre de séparer des éléments identiques.
Ces éléments peuvent être des sujets, des attributs ou des compléments.
Article, billet, post sont nombreux sur les blogs.
Cet article est précis, utile, intéressant.
J’aime lire des livres, des journaux, des blogs.
La virgule sert aussi à délimiter les mots en apostrophe ou apposition, et les propositions incises.
Venez, madame, installons-nous ici.
Une blogueuse, aimant la cuisine, a publié une belle recette.
C’est, dit-il, tout à fait exact.
La virgule sert également à séparer des propositions juxtaposées, subordonnées.
Les ami(e)s jouaient, riaient, chantaient.
Chacun a son idée, mais personne n’a la vérité.
Et pour finir, la virgule peut remplacer un verbe sous-entendu.
J’ai toujours raison, les autres, toujours tort.
Le point virgule, que mon instituteur de CM1 aimait à appeler point et virgule, est représenté par une virgule surmontée d’un point.
Le point-virgule sépare les propositions d’une phrase liées entre elles par le sens sans les isoler. il permet d’attirer l’attention du lecteur sur les diverses nuances de la pensée de l’auteur.
Le point-virgule identifie une pause plus importante que la virgule, mais à la différence du point, la voix ne baisse pas complètement entre les deux propositions.
Ce livre est passionnant ; la musique est un doux bruit de fond ; le soleil vient de se lever.
Le point-virgule est de moins en moins utilisé, et pourtant sa puissance est fabuleuse.
Les deux points annoncent les paroles d’une personne, ou l’explication, la justification de ce qui précède.
Il s’écrie : « j’aime le lundi ».
Le lundi est un jour de la semaine : c’est un jour comme les autres.
Les guillemets encadrent une citation ou, dans un récit, un discours direct.
Ma phrase du jour ; « Chic, nous sommes lundi ».
Une précision, je vous parle ici de ce tiret cadratin —, et non de ce tiret demi-cadratin -, ni de celui-ci _.
Le tiret (—) sert, dans un dialogue à marquer le changement d’interlocuteur. Vous avez un magnifique exemple de son utilisation dans cette micro-fiction signée Yves Carchon, dont je vous invite à relire les dialogues.
L’utilisation du tiret cadratin est si peu répandue aujourd’hui, qu’il n’apparaît même plus sur les claviers d’ordinateur. Pour le faire, il existe un raccourci clavier : maintenir les touches Ctrl+Alt et appuyez sur – sur le clavier numérique.
Les parenthèses servent à isoler des idées ou des mots qui, placés au milieu de la phrase, forment un sens distinct.
Bernie (mon pseudo de plume) est la traduction britannique de Bernard.
En conclusion, comme la couleur d’écriture a une importance, la ponctuation est un outil merveilleux de notre langue. Il suffit d’apprendre à s’en servir, pour l’utiliser ensuite au quotidien.
Je suis un amoureux des langues ; la langue française est si belle. Attention, je ne vous dis pas que je suis contre l’évolution de la langue française, que ce soit au travers de l’ajout de nouveaux mots, ou d’une évolution de la grammaire.
Pour autant, avant de vouloir moderniser, ou simplifier une règle, il est bon de la connaître et de l’utiliser correctement.